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7. C’est pour les hommes qui après une vie si courte sont condamnés à mourir, et qui désirent le salut, qu’on a appelé ici pour la célébration du sacrifice le bienheureux Mrĭtyu (le Dieu de la mort).

8. Car personne ne peut mourir, tant que le Dieu qui met un terme à l’existence est présent en ce monde ; c’est pour cela qu’il a été appelé par les Rĭchis suprêmes.

9. Ah ! puisse-t-on goûter dans le monde des hommes ces discours dont les jeux de Hari sont le nectar ! Dès qu’on s’en est abreuvé, on a recueilli tout le fruit des œuvres les plus méritoires.

10. La vie de l’homme indolent, dont l’existence et l’esprit sont également paresseux, se passe, la nuit dans le sommeil, le jour dans des actions inutiles.

SÛTA dit :

11. Quand Parîkchit qui habitait dans le pays de Kurudjâg̃gala, sut que Kali avait pénétré dans le domaine protégé par ses armées, à cette fâcheuse nouvelle, ce héros, semblable à Çâuri dans les combats, se saisit de son arc.

12. Monté sur un char richement orné, attelé de chevaux noirs et surmonté d’un étendard portant l’image d’un lion, il sortit de sa capitale pour aller vaincre jusqu’aux limites de l’horizon, au milieu de son armée composée de chars, de cavaliers, d’éléphants et de fantassins.

13. Vainqueur du Bhadrâçva, du Kêtumâla, du Bhârata, des Uttarakurus (les Kurus du nord), du Kim̃purucha et de tous les autres continents, il présenta l’offrande [du sacrifice royal].

14. C’est alors qu’entendant chanter la gloire de ses magnanimes ancêtres, dans des récits où se révélait la grandeur de Krĭchṇa,

15. Et sa délivrance lorsqu’il était atteint par le feu du javelot d’Açvatthâman, et l’affection des chefs de la race de Vrĭchni, et leur dévotion à Kêçava,

16. Il s’abandonna aux transports de la joie ; et, les yeux épanouis