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adressent leur hommage à des êtres dont ils partagent les qualités, tels que les Pitrĭs (les Mânes), les Bhûtas, les Pradjêças (les Chefs des créatures).

28. C’est au fils de Vasudêva que s’adressent les Vêdas, à lui que s’adressent les sacrifices, à lui les pratiques du Yoga, à lui les cérémonies.

29. À lui la science, à lui les mortifications, à lui les devoirs ; le fils de Vasudêva est la voie suprême du salut.

30. C’est lui, c’est Bhagavat qui, à l’aide de sa Mâyâ, manifestée sous la forme de ce qui existe, comme de ce qui n’existe pas [pour nos organes], et revêtue des qualités dont l’Être suprême est essentiellement affranchi, créa au commencement cet univers.

31. Pénétrant au sein de ces qualités, manifestées par Mâyâ, comme s’il avait des qualités lui-même, l’Être apparaît au dehors, poussé par l’énergie de sa pensée.

32. Car de même que c’est un seul et même feu qui brille dans tous les bois où il se manifeste, ainsi l’Esprit, unique, âme de l’univers, enfermé dans chacun des êtres où il réside, apparaît comme s’il était multiple.

35. Pénétrant dans les êtres produits spontanément par la réunion des éléments subtils, des sens et du cœur, principes émanés des qualités, il y perçoit les impressions qui s’adressent à chacun d’eux.

34. Créateur des mondes, il les conserve à l’aide de la qualité de la Bonté, aimant à revêtir, dans les jeux de ses incarnations, la forme d’un Dêva, d’un homme ou d’un animal.


FIN DU DEUXIÈME CHAPITRE, AYANT POUR TITRE :
DESCRIPTION DU DIVIN BHAGAVAT,
DE L’ÉPISODE DE LA FORET NAIMICHA, DANS LE PREMIER LIVRE DU GRAND PURÂÇA,
LE BIENHEUREUX BHÂGAVATA,
RECUEIL INSPIRA PAR BRAHMÂ ET COMPOSÉ PAR VYÂSA.