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PRÉFACE.

« Gudâ, c’est-à-dire de YEupkorbia tirukalla[1]. » Mais M. Wilson lui-même en donne ime autre explication, empruntée peut-être à Râdhâkânta, qui la tient de Çrîdhara Svâmin ; cette épithète, dit-il, signifie encore « celui (jui triomphe du sommeil. » Entre ces deux interprétations, j’ai cru devoir choisir celle de Çrîdhara, non pas qu’eUe m’ait paru la meilleure, sous le rapport étymologique, mais parce qu elle s’accorde mieux avec l’esprit du Bhâgavata. Si j’avais eu à traduire un poème épique, comme le Mahâbhârata, je n’aurais pas hésité à préférer l’explication matérielle qui est toujours la plus poétique, et qui est certainement la première dans l’ordre des temps. Mais le Bhâgavata est un ouvrage d’un autre caractère et dune autre époque que le Mahâbhârata ; celui qui l’a rédigé ne craint même pas de donner un sens tout métaphysique aux expressions qui, dans les plus anciens monuments littéraires, étaient prises au propre. J’aurais cru faire un anachronisme en conservant à quelques termes la couleur épique qu’ils ont perdue en passant dans ce Purâna ; car j’aurais dissimulé ainsi le caractère tout à fait spécial qui distingue nettement les productions modernes d’avec ceUes des premiers temps. C’est ainsi que j’ai traduit, d’après le commentateur, l’un des noms les plus célèbres de Krïchna, celui de Hrîchikêça, par « le Dieu qui dispose en maître des sens, » quoique ce nom paraisse formé suivant le même système que celui de Gudâkêça, et qu’on puisse, sans forcer beaucoup l’étymologie, le rendre par « celui

st. 35, il&ftfra5, lis.Âbhira8 ; ch.xiii, st. 39, Krïyd, lis. Kriyà. José espérer que les lec le monde, lis, YunieTs ; les peuples avec hors teurs qui reconnaitront les difficultés du

rois, lis. les mondes avec leurs Gardiens ; travail que j’ai entrepris, excuseront les

liv. Il, ch. I, st. 26, L’enfer Pdtdla, lis. Le autres fautes plus graves qui peuvent m’étre

Pàtàla ; ch. 11, st. 2 6, demeure de ce qu’il y échappées.

a de plus parfait, lis. qui dure autant que ^ On en voit la figure dans Bheede, Hor la vie de Brahmà ; 1. III, ch. xxiv, st. 23, tus Malabar. t.U, pl. 44.

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