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PRÉFACE.

surtout chaque fois qu’il s’est accordé avec le n° 1 dêvanâgari ; il ma semblé qu’une leçon soutenue par le témoignage de ces deux copies avait une grande autorité. Je n’en dirai pas autant du troisième manuscrit de la Bibliothèque du Roi, qui est en caractères télingas. Je ne crois pas que ce manuscrit ait été jusqu’à présent inséré dans le catalogue ; je me contente donc pour le moment de le désigner par le titre de Manuscrit télinga. Il est très-peu lisible et fort incorrect ; j’en ai fait peu d’usage, surtout depuis que j’ai eu la facilité de consulter l’édition brahmanique en caractères bengalis dont je parlerai tout à l’heure.

A ces trois manuscrits qui, je dois l’avouer, se sont réduits la plupart du temps à deux, j’ai eu l’avantage d’en joindre un quatrième appartenant à la Société asiatique de Paris, qui m’en a libéralement accordé l’usage depuis le commencement de mon travail. Cet exemplaire que je désigne sous le nom de Manuscrit de Duvaucel, a été acquis par ce savant naturaliste, aux frais de la Société ; il a été copié, en 1823, par un écrivain très-habile, et c’est probablement le plus beau manuscrit indien qui existe en France, Malheureusement il est plein de fautes grossières qui sont dues sans doute à l’incurie du copiste. J’ai lieu de croire qu’il a été exécuté d’après un très-bon manuscrit, car il ofifre souvent des leçons identiques avec celles du n"^ i dêvanâgari. Ce Bhâgavata est accompagné du commentaire de Çrîdhara Svâmin ; cette partie du manuscrit est encore plus fautive que le texte, et il serait bien difficile d’en faire usage si l’on ne possédait pas d’autre exemplaire de la glose de Çridhara, Toutes les fois qu’une leçon m’a paru douteuse, j’ai consulté ce manuscrit ; mais j’avoue que je n’ai pu encore me décider à le comprendre dans le travail de collation dont les n*"* i et xv ont été la base, et que j’ai complété avec l’édition brahmanique dont je vais parier. Je