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PRÉFACE.

bengâli, n° xv du même catalogue. Le premier de ces volumes a été copié à Bénarès, l’an 1628 de Vikramâditya, c est-à-dire en 1^72 de notre ère : c’est un manuscrit d’une assez bonne main, qui est usé en plusieurs endroits ; il ne contient que le texte, sauf quelques pages qui donnent le commencement du commentaire de Çrîdhara, et il est en général correct, Jai accordé une grande confiance à ce manuscrit, parce qu’il ofiTre une leçon déjà ancienne de notre poëme. Le second est accompagné du commentaire de Çrîdhara Svâmin, mais il ne porte pas de date ; la seule trace de chiJBFre que j’y aie découverte se trouve sur le dernier feuillet du livre xii, où on lit Çâkâbdah i4 ; J6 suppose (jue deux chifiFres ont été efiFacés au commencement, soit avec intention, soit parce que le papier a été usé par le fi : -ottement. Je ne crois pas que ce manuscrit puisse avoir plus de deux ou trois siècles d’ancienneté. li n’en est pas moins précieux, non-seulement parce qu’il contient le commentaire de Çrîdhara Svâmin, mais encore parce qu’il a été soigneusement corrigé ou plutôt coUationné sur d’autres manuscrits dont les leçons se trouvent indiquées en marge. Il arrive souvent que les variantes préférées par le dernier possesseur de ce manuscrit, ne valent pas celles qu’avait choisies le copiste primitif. Mais il reste toujours assez de traces des premières leçons pour qu’on puisse les deviner aisément, et la comparaison des autres manuscrits donne ie moyen de les rétablir, quand il arrive qu’elles ont été complètement eflfacées par le dernier correcteur. Cette copie fournit d’ordinaire deux ou trois variantes pour un mot contesté, et sous ce rapport elle équivaut certainement à deux manuscrits. Le commentaire de Çrîdhara Svâmin y est malheureusement assez mal écrit, et les caractères en sont quelquefois si fins et si peu nets, qu’il est difficile de les déchifiPrer. J’ai fait amplement usage de ce manuscrit,