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PRÉFACE.

plus souvent en dehors du texte, et qui peuvent ordinairement se supprimer sans que là clarté du récit en souffre. Mais quelle qu’en soit Tancienneté et Tauthenticité, ce qu’on peut toujours afi&rmer, c’est que le mélange et la variété des noms propres qui paraissent à titre d’inteiiocuteurs dans le récit, rend la lecture de notre Purâna quelquefois difficile. J’ai cru qu’une analyse succincte des trois premiers livres était le meilleur moyen que je pusse offiîr au lecteur, jde s’orienter au milieu de cette foule de personnages, dont l’apparition semblé à tout.instant rompre le fil du récit principal. Je ferai cette analyse aussi courte que cela me sera possible, et je n’y indiquerai que ce que je croirai absolument nécessaire pour faciliter l’intelligence du plan de l’ouvrage.

Après quelqiies stances d’introduction qui ne peuvent appartenir qu’à l’auteur même du poëme, le dialogue s’établit entre le Barde Sûta et les solitaires de la forêt de Nâimicha, lesquels lui demandent de leur raconter l’histoire de Kricbça, fils de Vasudêva et de Dêvakî. C’est là l’objet du chapitre premier, lequel trace ainsir le cadre général du poëme, et en marque distinctement le sujet. Dans le chapitre second, le Barde, après avoir invoqué Çuka, fils de Vyâsa, répond qu’d est prêt à satisfaire aux questions des sages, et il expose brièvement les avantages qui résultent de l’attention avec laquelle on écoute l’histoire de Krïchna, nommé par excellence Bhagavat ; le plus grand de ces avantages et celui qui résume tous les autres, est la dévotion dont on finit par se sentir embrasé pour cet Être divin. Ce chapitre annonce d’une manière précise le but du poëme, et en indique la destination ; c’est manifestement un livre qui s’adresse à la secte des Vâichnavas qui prend Bhagavat pour l’objet spécial de son culte. Ce second chapitre est suivi d’une énumération des vingt-deux incarnations de Bhagavat, lequel n’est autre que

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