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PRÉFACE.

[dans le corps de l’homme] une cavité haute de dix doigts, qu’il dépasse [encore].

2. Purucha est tout ce qui est, ce qui a été, ce qui sera ; il est aussi le dispensateur de Timmortalité ; car c’est lui qui, par la nourriture [que prennent les créatures], sort [de l’état de cause] pour se développer [dans le monde].

3 Voilà sa grandeur ! Mais Purucha est encore bien au-dessus. La totalité des créatures [n’] est [que] la quatrième partie de son être ; les trois autres parties sont immortelles dans le ciel.

4. S’élevant en haut avec ces trois parties, Purucha s’est placé en dehors [du monde] ; la quatrième partie est restée ici-bas [pour naître et mourir] tour à tour. Puis s’étant multiplié [sous des formes diverses], il a pénétré [ce qui vit de] nourriture, comme [ce qui ne vit] pas de nourriture.

5. De lui naquit Virâdj, et de Virâdj Adhipurucha ; à peine né, celui-ci augmenta de volume pour [créer] ensuite la terre, et puis’les corps.

6. Quand les Dêvas, faisant de Purucha l’oflTrande, accomplirent le sacrifice, le printemps fût le beurre clarifié, l’été fut le bois, et l’automne fut l’oblation.

7. Ils l’immolèrent sur le tapis [d’herbes sacrées], ce Purucha né avant [la création] qu’ils avaient pris pour victime ; c’est avec lui que les Dêvas, [qui sont les] Sâdhyas, ainsi que les Rïchis, célébrèrent le sacrifice.

Trîchtubb nommée Indravadjra, à laquelle appartient le présent Pàda. Mais Fédition brahmanique du Bbâgavata et le ms. beng. n"" XT de la Bibliothèque du Roi lisent ici iiehi^flri^ forme qui est, grammaticalement parlant, insolite, mais qui rétablit le mètre, en nous donnant, pour la fin du vers, une dipodie ïambique w— ( ou un pœon deuxième vz-vv/], pied qui fait passer le Pàda qu’il termine dans le genre Djagati, espèce Vamçastha. Je n’ai pas hésité, en conséquence, à choisir une leçon qui se trouvait ainsi appuyée par deux des quatre manuscrits qui sont à ma disposition. Mais j’ai agi ainsi cette fois-là seulement, et pour avertir le lecteur du moyen que quelques copistes et les Brahmanes éditeurs ont em ployé pour restaurer le mètre. Dans tous les autres cas, j’ai préféré la grammaire à la métrique, comptant que le lecteur, averti de l’irrégularité à laqudle donne lieu la combinaison de la semi-voydle r avec une consonne, voudrait bien se rappeler le moyen que les copistes, autorisés sans doute à cela par une tradition que justifie l’ancienne métrique des Védas, mettent uniformément en usage pour restituer le mètre altéré par la grammaire. Cette observation m’engage à rétablir la leçon des maouscrits liv. I, ch. XIX, st. 11, 3* Pàda, et à supprimer le pronom H que j’avais ajouté pour compléter le nombre de onze syllabes qui est nécessaire dans ce vers Trîchtubb, de l’espèce Indravadjra. Car outre que l’addition de ce