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PRÉFACE.

1. Il a des milliers de têtes, Purucha ; des milliers d’yeux, des milliers de pieds ; en même temps qu’il pénètre entièrement la terre, il occupe

1. La stance li est la treizième dans la rédaction du Yadjurvéda.

2. Suivant la traduction d’Anquetil, c’est-à-dire, d’après la paraphrase persane, les fossés dont parle le texte désignent figurativement les sept bcéans. Les vingt et un brandons désignent les sept mondes multipliés par le nombre trois. (Cdiebrooke, Mùcell. Essays, t. I, p. i go, note.)

3. Il faut scander, au 2* Pâda, qfpn^ « n^, et au i mfirarr : ou^irfeiT :. Quelque^unes des licences métriques sigùdées dans les notes précédentes comme appartenant aux hymnes des Yédas, ont passé dans notre Bhàgavata, en même temps que les idées et les formes « rchaiqaes empruntées, par l^antenr de ce poème, aux plus anciens monuments de la littérature brahmanique. Ces licences, ou jdutôt ces archaïsmes bien antérieurs à la métrique régulière des compositions classiques, se sont même développés et multipliés dans le Bhàgavata. le n*en veux signaler qu’un exemple, qui me parait n’avoir pas été remarqué jusqu’ici ; cet exemple épargnera d’ailleurs au lecteur des tâtonnements inutiles, et à

l’éditeur le reproche d’avoir admis, sans s’en être aperçu, des fautes évidentes contre la métrique ou contre la grammaire. On vient de voir que les syllabes ya et va peuvent se dissoudre selon le besoin du mètre, si l’on ramène les semi-voyelles j^ et V à leurs éléments fondamentaux i et u, de cette mani^ : Ua, u-a, ou bien si, en gardant la semi-voyelle, on rappelle la voyelle primitive, en la plaçant la première, i-ya, a— va. L’auteur du Bhàgavata traite d’une manière analogue, mais plus hardie, la semi-voyelle r, quand elle tombe sur une consonne. Ainsi on le voit, quand le mètre l’exige, assigner au groupe rta la valeur des deux syllabes ra’4a, an moyen de l’insertion d’un a bref après r, ou, plus généralement, du court sdieva qui se &it nécessairement entendre quand on prononce le groupe rta. Le premier exemple que je rencontre de cette irrégularité se trouve 1. 1, ch. x, st. i, au i* Pàda, où les manuscrits lisent frarntâTinrT :, ce qui donne V. |-w, c’est-à-dire un dactyle (ou si l’on veut, un crétique —*’-), pied qui n’est pas admis à cette place dan » la variété du mètre