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PRÉFACE.

culière de Râdhâ parmi lés Gôpîs de Vrïndâvana, et qu’il ne la nomme pas une seule fois, si ce nest peut-être dans un passage ambigu (’). Le passage dont veut parler M. Wilson est probablement celui du chapitre xx, st. 32 sqq. du livre X, et ce morceau où est décrit le chagrin qu’éprouve une des maîtresses de Krïchna, au moment où le Dieu vient de la quitter, ofire en efifet quelque analogie avec le chant lyrique du Gîtagôvinda. Mais le thème qui fait le sujet de ce dernier ouvrage nest que brièvement indiqué dans le Bhâgavata, et le morceau gracieux auquel je suppose que fait allusion M. Wilson, nest qu’un des tableaux du chapitre qui est consacré aux amours de Krïchna, et dans lequel je n’ai pu, quoi qu’en ait dit W. Jones, découvrir le nom de là bei^ère Râdhâ.

Sr maintenant nous nous rappelons que, suivant la remarque de M. Wilson, Râdhâ n’est pas nommée davantage dans l’Àgnêya Purâna ^^ qu’elle ne l’est pas non plus dans le Vâichnava^ dans le Harivamça, ni dans le Mahâbhârata ^^^, il sera constaté que les légendes relatives à la maîtresse de Krïchna, qui occupent tant de place dans le Pâdma et surtout dans le Brahmavâivarta, manquent dans trois Purânas au moins, et il sera sans doute permis de conclure de ce rapprochement, que ces légendes n’étaient pas encore fort répandues à l’époque où furent rédigés ces Purânas. Car autrement, comment concevoir que fauteur du Bhâgavata, par exemple, qui a rassemblé avec tant de soin tout ce qui se rapporte à Krïchna, n’ait pas fait la moindre allusion à sa maî ^ Skeich of the relig. Seds, dans Asiat. pas question ici de la Ràdhà du Mahàbhâ Res. t. XVI, p. 3o et i25. rata, c’est-à-dire de la femme de Técuyer

2 Analys. ofthe Purân. dans Journal of Âdhiratbi, qui adopta le jeunaKarna, dé the Asiat, Soc, of Bengal, t. I, p. 82. laissé par sa mère. [AU, st. 2775 et kkoi,

^ Quart, Orient Magaz, t. IV, p. 198. t. I, p. 101 et 162 ; Çânti, st. 22 etpass..

Je n’ai pas besoin de remarquer qu’il n’est t. IIl, p. 367.)