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PRÉFACE.

27. Nous ajoutons que ceux qui suivent la doctrine des Tantras, tels que le Pantcharâtra et autres, attaquent la suprême énergie elle-même [de Çiva]. Ceux aussi qui suivent la doctrine de la dualité attaquent le fortuné Dêvîbhâgavata. On les appelle [à cause de cela] des enfants illégitimes ; c’est ce qu’on Ht dans la composition nommée Vâyavtya^ où Ton trouve ce passage : « Les hommes privés de pureté attaquent toujours le Dêvîbhâgavata. Quant à ceux qui, infatués des opinions des Vâichnavas, attaquent « le culte dû à Ambikâ (Dêvi), le sage peut conclure de leur conduite qu’ils « doivent leur origine au mélange condamné des castes. »

28. Le Dêvîbhâgavata s’exprime ainsi : « Ceux qui n’ont pas écouté le « Bhâgavata Purâna, ceux qui n’ont pas honoré l’antique Prakrïti (la Nature), ceux qui n’ont pas appris la vérité de la bouche d’un maître spirituel, ces hommes ont vu s’écouler inutilement leur existence. On est « sauvé du défilé impraticable de l’existence mortelle, quand on a entendu « le pur Bhâgavata qui est marqué de cinq caractères, et dans lequel se « trouvent les charmes de la science. »

Ici se termine le traité intitulé Un soufflet sur la face des méchants, traité composé par Kâçinâtha Bhatta, l’apôtre des doctrines des Dakçhinâtchâras (M de Çakti, stvant qui est né dans le sein de Vârânasî, et qui est fils de Djayarâma Bhatta, surnommé le fortuné Bhatta. Puisse cette action parvenir à Çiya surnommé Dakchindmûrti, en qui je la dépose !

Il faut maintenant résumer en peu de mots les faits que contiennent les trois traités précédents, en ce qui regarde la question de savoir quel est fauteur du Bhâgavata. Le premier de ces traités cherche à établir que notre Purâna est de Vyâsa ; mais les assertions du Pandit ne sont accompagnées d’aucune preuve ; et quoique sa polémique renferme plusieurs détails intéressants pour

fhistoire littéraire de flnde moderne, la seule proposition qui

deskichnSia ».{^ison, Sketchoftherelig. ^ Cestainsi qu on appelle la section dite

Secls, dans Asiat. Research, t. XYI, p. 10 de la main droite, qui forme la portion la

et 12.) Ce nom se présente quelquefois plus respectable des Çàktas, ou adorateurs

dans le Râmàyana, où il désigne des as— de Ténergie femelle de Çiva. (Wilson>S&6<cA

cètes, ainsi que dans notre Bhâgavata ofthe rel. Sects, dans Asiat. Res. tom. XVII,

(1. m, ch. XII, st. 43). p. 218 sqq.)