Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/100

Cette page n’a pas encore été corrigée
xc
PRÉFACE.

sage qui m’honores ! avec leurs mystères. Tu tiens la connaissance de tous ces livres de la bouche de Vyâsa, fils de Satyavatî. Mais il est un excellent et saint Puràna, que l’on nomme Çrimad Bhâgavata. » Or ce passage établit que c’est le Bhâgàvata de Bhagavatî qui fait partie des Purânas.

8. De même encore, des textes comme celui du Mâtsya qui suit : « Après « avoir fait les dix-huit Purânas, le fils de Satyavatî composa dans son entier « l’histoire nommée Bhârata ; qu’il forma de ces dix-huit ouvrages (^) ;. » de tels textes, dis-je, avec lesquels est en contradiction l’assertion du Bhâgàvata qui est une autorité pour les Yâichnavas, savoir qu’après avoir fait le Bhârata, Vyâsa décotu-agé composa le Bhâgàvata P), établissent que le livre de ce nom qui fait autorité pour les Vâichnavas, n’est pas compris au nombre des dix-huit Purânas.

9. Dans le fortuné Bhârata, au chant intitulé Çdnti, dans le chapitre où Bhichma enseigne la loi à Yudhichthira, le sage expose ce que c’est que la délivrance P). Comment donc expliquer la condescendance de Çuka, qui attend jusqu’au [temps de] Parîkchit [pour exposer cette doctrine] ? De la contradiction de ces deux récits, il résulte que le Bhâgàvata qui est une autorité pour les Yâichnavas, ne fait pas partie des Purânas.

10. Mais [il faut remarquer que] dans le Dêvîbhâgavata, il n’y a pas de dialogue entre Çuka et Parîkchit.

11. De plus, dans le Bhârata, quand Parîkchit eut appris la malédiction [qu’avait lancée contre lui un Brahmane], il se plaça dans un palais composé de colonnes uniformes, qui était entouré de tous côtés par ses serviteurs, et dans lequel ne pouvait pénétrer le vent. Là, s’étant démis des fonctions de la royauté, il fut, au bout de sept jours, mordu par un serpent, et il obtint ainsi la délivrance suprême. Or comme dans ce récit il n’est pas question du discours de Sûta, [qu’on lit dans le Bhâgàvata dés Yâichnavas, ] le titre de Bhâgàvata désigne le Dêvîbhâgavata.

12, 13 et 14. Le Yichnu Purâna s’exprime ainsi : « Hari ( Yichnu) proff duisit l’illusion et l’erreur qui sont exposées dans l’incarnation de Buddha, » et on trouve la même chose dans le Pâdma Purâna. Mais dans le Bhâgàvata

^ Ce passage se trouve en effet dans le Vyâsa est représenté plongé dans le décou Mâtsya Purâna, ms. beng. n" xvni, fol. 69 ragement, après qu’il eut mis en ordre le

V, Le manuscrit que j’ai sous les yeux lit Véda et composé le Mahâbhàrata.

fv^ au lieu de igrf^.’La partie du Mahâbbârata dont parle

^ Ceci fait allusion au passage de notre ici Tauteur, commence au cbap. CLXxrv du

Bhâgàvata, 1. I, ch. it, st. 26 et sqq ;, où Çântiparvan, t. m, p. ôgS.