mise en pratique par les orientalistes les plus célèbres ; rien n’est plus propre à abréger l’étude du sanscrit. Dans les manuscrits et dans beaucoup de textes imprimés, les mots sont unis, sans aucun signe de ponctuation, de manière que souvent les vers ou les phrases semblent ne former qu’un seul mot. Si l’on offrait à un Français, je ne dirai pas Homère ou Virgile, mais Racine ou Bossuet, imprimés de cette manière, il ne les comprendrait pas. Que sera-ce, si le livre qu’on lui présente sous cette forme est composé dans une langue étrangère, difficile à comprendre, et écrit en caractères entièrement nouveaux pour lui ? La séparation des mots complète le système de la transcription : elle met sous les yeux, de la manière la plus nette, les analogies du sanscrit avec le grec et le latin ; elle fait voir la construction des phrases ; elle en facilite l’intelligence : elle abrège donc l’étude du sanscrit. Celui qui a appris cette langue dans un texte ainsi présenté, se trouve armé de toutes pièces pour aborder les textes originaux et les manuscrits.
Comment la séparation des mots est-elle pratiquée dans ce livre ? — Quand le mot sanscrit finit par une consonne, sa séparation se fait d’elle-même et n’est sujette à aucune objection. — Quand le premier mot finit et que le second mot commence par une voyelle,