haleine demande un certain temps, si l’on ne veut pas qu’il se montre trop incomplet, et s’il doit répondre au besoin public. Il faut songer aussi qu’il existait bien des grammaires sanscrites avant notre Méthode, mais qu’il n’existe à vrai dire aucun dictionnaire classique du sanscrit.
Avec ces trois ouvrages, les Français seront en possession de tout ce qui est nécessaire pour apprendre les éléments de la langue sanscrite. Pour abréger cet apprentissage, nous avons adopté la transcription européenne de l’écriture dévanâgarie, et la séparation des mots. Nous donnons ci-après le tableau des signes transcriptifs tel qu’il est exposé dans le Journal Asiatique (Année 1860, annexe au cahier 60), persuadés que ce tableau ne tardera pas à avoir force de loi, au moins parmi les indianistes français qui désirent le progrès de la science. L’écriture dévanâgarie est, de l’aveu de tous, très-longue et très-difficile à apprendre ; mais quand on connaît déjà la langue sanscrite avec ses formes et ses constructions, on lit cette écriture comme en se jouant : il faut donc commencer par apprendre la langue ; l’écriture viendra après ; c’est d’ailleurs l’ordre de la nature.
Quant à la séparation des mots, elle était déjà hautement réclamée par Lassen et Schlegel ; elle a été