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tion aussi littérale que la langue française nous a permis de la faire. À cause de la métaphysique qui s’y développe, ce poëme offre une abondante variété de mots composés et abstraits dont les éléments ont entre eux des rapports moins faciles à saisir que dans les mots pittoresques de la langue épique ; il en résulte que l’étude de la Bhagavad-gîtâ est, au point de vue de la langue, beaucoup plus profitable que celle des épopées : de sorte que celui qui connaît à fond ce petit poëme, peut se considérer comme ayant fait un grand pas dans la connaissance du sanscrit. De plus, quelle que soit sa valeur théorique et l’époque de sa composition, la Bhagavad-gîtâ contient l’essence même de la philosophie brâhmanique et nous fait entrer de plain-pied dans la connaissance de l’Inde ; car dans l’Inde ce poëme est vénéré à l’égal des Livres Saints ; divisé en dix-huit lectures, il est l’objet, des méditations quotidiennes des personnes pieuses.

Le Dictionnaire, qui est le troisième ouvrage indispensable à tout étudiant, formera aussi la troisième partie de notre œuvre. Aux personnes qui, n’ayant entre les mains que des Lexiques incomplets, et ne pouvant se procurer le grand ouvrage de Wilson, nous pressent de faire paraître notre Dictionnaire, nous répondons qu’il est sur le métier. Mais que cet ouvrage de longue