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exempt de joie dans les succès, quand il a chassé les amours, les terreurs, la colère, il est dit alors solitaire ferme en la sagesse.
Si d’aucun point il n’est affecté ni des biens ni des maux, s’il ne se réjouit ni ne se fâche, en lui la sagesse est affermie.
Si, comme la tortue retire à elle tous ses membres, il soustrait ses sens aux objets sensibles, en lui la sagesse est affermie.
Les objets se retirent devant l’homme abstinent ; les affections de l’âme se retirent en présence de celui qui les a quittées.
Quelquefois pourtant, fils de Kuntî, les sens fougueux entraînent par force l’âme du sage le mieux dompté :
Qu’après les avoir dominés, il se tienne assis, l’esprit fixé sur moi ; car, quand il est maître de ses sens, en lui la sagesse est affermie.
Dans l’homme qui contemple les objets des sens, naît un penchant vers eux ; de ce penchant naît le désir ; du désir, l’appétit violent ;
De cet appétit, le trouble de la pensée ; de ce trouble, la divagation de la mémoire ; de la ruine