Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 23 —

sagesse. Les sages ne pleurent ni les vivants ni les morts ;

12 Car jamais ne m’a manqué l’existence, ni à toi non plus, ni à ces princes ; et jamais nous ne cesserons d’être, nous tous, dans l’avenir.

13 Comme dans ce corps mortel sont tour à tour l’enfance, la jeunesse et la vieillesse ; de même, après, l’âme acquiert un autre corps ; et le sage ici ne se trouble pas.

14 Les rencontres des éléments qui causent le froid et le chaud, le plaisir et la douleur, ont des retours et ne sont point éternelles. Supporte-les, fils de Kuntî.

15 L’homme qu’elles ne troublent pas, l’homme ferme dans les plaisirs et dans les douleurs, devient, ô Bhârata, participant de l’immortalité.

16 Celui qui n’est pas ne peut être, et celui qui est ne peut cesser d’être ; ces deux choses, les sages qui voient la vérité en connaissent la limite.

17 Sache-le, il est indestructible, Celui par qui a été développé cet univers : la destruction de cet Impérissable, nul ne peut l’accomplir ;

18 Et ces corps qui finissent procèdent d’une Âme