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15. Je réside en tous les cœurs : de moi procèdent la mémoire, la science et le raisonnement. Dans tous les Vêdas, c’est moi qu’il faut chercher à reconnaître car je suis l’auteur de la théologie et je suis le théologien.

16. Voici les deux Principes Masculins qui sont dans le monde : l’un est divisible, l’autre est indivisible ; le divisible est réparti entre tous les vivants ; l’indivisible est appelé supérieur.

17. Mais il est un autre Principe Masculin primordial, souverain, indestructible, qui porte le nom d’Âme suprême, et qui pénètre dans les trois mondes et les soutient.

18. Et comme je surpasse le divisible et même l’indivisible, c’est pour cela que, dans le monde et dans le Vêda, l’on m’appelle Principe Masculin suprême.

19. Celui qui, sans se troubler, me reconnaît à ce nom, connaît l’ensemble des choses et m’honore par toute sa conduite.

20. Ô guerrier sans péché, je t’ai exposé la plus mystérieuse des doctrines. Celui qui la connaît doit être un sage et son œuvre doit être accomplie. »