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8. Car, lorsque la pensée me demeure constamment Unie et ne s’égare pas ailleurs, on retourne à l’Esprit céleste et suprême sur lequel on méditait.

9. Ce poète antique, modérateur du monde, plus délié que l’atome, soutien de l’Univers, incompréhensible en sa forme, brillant au-dessus des ténèbres avec l’éclat du Soleil :

10. L’homme qui médite sur cet être, ferme en son cœur au jour de la mort, Uni à lui par l’amour et par l’Union mystique, réunissant entre ses sourcils le souffle vital, se rend vers l’Esprit suprême et céleste.

11. Cette voie que les docteurs vêdiques nomment l’Invisible ; où marchent les hommes maîtres d’eux-mêmes et exempts de passions ; que désirent ceux qui embrassent le saint noviciat, je vais te l’exposer en peu de mots ;

12. Toutes les portes des sens étant fermées, l’esprit concentré dans le cœur et le souffle vital dans la tête, ferme et persévérant dans l’Union spirituelle,

13. Adressant le mot mystique ôm à Dieu unique et indivisible, et se souvenant de moi : celui qui