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En outre il est des racines qui reçoivent, dans les quatre premiers tems, l’addition de certaines lettres, une nazale, par exemple sitch, asperger, est de ce nombre. Il doit s’ensuivre que dans la phrase samabhisintchimsou radjdje (s. IV, 6), « ils sacraient roi ; » on a un imparfait, dont le singulier se trouve dans la phrase : Abhisintchimahâbodhim mahâradjdjena mahîpatî (s. XVIII, 36), « le maître de la terre investit Mahâbodhi d’une grande royauté. » Le mot abhoundjimsou est encore au même tems dans les phrases suivantes : Pâyâsam tam abhoundjimsou (s. XXII, 77), « ils mangeaient ce composé de lait. » Amatam viyabhoundjimsou (s. XXII, 82), « ils mangeaient l’ambroisie. » Mannimsou, « ils pensaient ; » dans cette phrase : devatâ iti mannimsou (sect. XV, 101), « ils pensaient, voilà les dieux, » est un imparfait de la racine man, qui insère un y aux quatre premiers tems. Le y précédé de n se change en n (palatal), et cette lettre se redouble suivant l’usage du pali (Essai, p. 94). Si donc la désinence imsou est la caractéristique de quelques imparfaits, otarimsou rapproché de otari et otaroum, cités plus haut, en doit être un. Il en faut peut-être dire autant de akamsou, dans la phrase, akamsou râdjasangaham (s. XVI, 17), « ils faisaient une réunion des rois. » Mais je n’en connais pas le singulier. Enfin, que l’on considère les verbes précédemment cités pour des imparfaits ou des aoristes, il semble toujours qu’on peut expliquer la désinence imsou par isoum, dont la nazale labiale a été déplacée, conformément au génie du pali, qui de asmim fait, après le retran-