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(sect. XV, 251), « alors il alla dans la grande île de Koumbalavara. »

Si akaroum est le pluriel de akâ, agamoum doit être celui de agâ, et nikkamoum, ils marchèrent, rapproché de cette forme, nous apprend que la racine monosyllabique kram suit aussi ce thème. On y voit encore que la lettre du radical reparaît au pluriel devant la terminaison oum.

Le pali agâ me paraît difficile à expliquer par le samscrit agamat ; il n’en est pas de même de la forme nouvelle, et, à ce qu’il me paraît, assez rare, agamâ dans le vers suivant :

Nâtinam sangaham katoum agamâ dakkhinâgirim (sect. XIII, 5), « il alla vers la montagne du sud pour réunir une assemblée de savans. »

Agamâ s’explique comme adâ et ahoû, par la suppression du t final : je ne sais quel en est le pluriel. Il n’est cependant pas impossible que ce soit agamoum que je viens d’attribuer, peut-être à tort, à la forme agâ. Il faut sans doute encore rapprocher du samscrit âgamat la forme âgamma, dont on trouve quelques exemples ; ainsi, âgamma tchetiyagirim (sect. XVII, 21), « il alla vers la montagne de la statue de Bouddha. »

Tam khanam yeva âgamna dhammasokassa santikam (sect. XVII, 16), « dans cet instant il vint en présence de Dhammasoka. »

Le second thème, suivant les auteurs de l’Essai, consiste à faire suivre de i pour le singulier, et de soum pour le pluriel, le radical non précédé d’aug-