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nouvelles. En résumé, nous pensons que la comparaison du pali avec le samscrit sur ce point de grammaire, doit éclaircir la formation des déclinaisons, qui se trouvent ainsi composées d’un radical désignant un objet avec le pronom indicatif, comme la conjugaison des verbes l’est d’un radical désignant une action ou un état avec les pronoms personnels.


Une des parties de la grammaire que les auteurs, faute de matériaux, ont été forcés de laisser le plus incomplète, est celle qui est relative au parfait, ou plus généralement aux tems passés. Il leur semblait qu’il n’en existait qu’un en pali, répondant à l’aoriste samscrit, et en général fort simple dans sa formation. Sans prétendre donner ici la théorie complète des tems du passé, je puis ajouter quelques observations à celles de l’Essai.

Le passé en pali a plusieurs formes (Essai, p. 127) ; la première consiste à faire suivre le radical, dont la dernière voyelle est en général allongée, des terminaisons si pour le singulier, et soum pour le pluriel. Les auteurs de l’Essai ont remarqué que cette forme répondait exactement au samscrit sim, sîs, sît (avec ses variétés) ; et que la troisième personne n’en différait que par la suppression de la consonne finale, et l’abrègement de la voyelle. J’ai remarqué l’exactitude de cette observation dans le plus grand nombre de cas ; mais il y a lieu de douter, d’après quelques exemples du Mahâvamsa, que l’abrègement de la voyelle soit toujours forcé. Ainsi, sect. V, 270, on lit, à la