mes excuses à lady Howard et à madame votre mère.
LETTRE LVIII.
- Continuation de la précédente.
Vous m’accusez d’être mystérieuse ; et, puisque vous le dites, je dois croire que j’ai mérité ce reproche : — en attendant, vous ne savez pas, ma chère, combien il m’en coûte de me justifier. — Mais je ne connois point le moyen de résister à vos instances obligeantes, et je vais vous confier tous mes secrets : ma réserve seroit d’autant plus déplacée que j’y perdrois la première ; car j’espère bien que votre amitié et votre affection contribueront à me soulager. Soyez sûre que si mes chagrins partoient d’une autre source, je n’aurois pas balancé un instant à vous ouvrir mon cœur ; mais la situation dans laquelle je me trouve est telle, que je voudrois la cacher non-seulement au monde entier,