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soirée ; la vraie joie n’est pas babillarde.

Il me reste à vous témoigner, mon très-cher monsieur, la gratitude dont mon cœur est rempli ; mais c’est un devoir que je me réserve pour notre première entrevue. C’est à vos pieds que je viendrai recevoir votre bénédiction, sans laquelle il manqueroit à mon contentement un degré de perfection. Mylord Orville se fait une fête de vous présenter votre Évelina, comblée d’honneurs et rendue heureuse par le don de sa main.

Si le temps me le permet, je vous écrirai deux mots jeudi prochain, pour vous marquer l’heure précise de notre arrivée. Ma lettre vous sera rendue par un exprès.

Je finis, monsieur, en faisant usage aujourd’hui pour la première, et peut-être aussi pour la dernière fois, du nom de

Votre très-dévouée et très-affectionnée

Evelina Belmont.

Lady Louise a demandé, de son propre mouvement, d’assister à notre mariage ; miss Mirvan et madame Selwyn