inventer quelqu’ajustement élégant qui y convienne mieux ».
M. Lovel. « Moi, madame ! je m’en garderai bien, — Il y auroit de la témérité à vouloir diriger un goût aussi exquis que le vôtre ; d’ailleurs, je ne suis pas fort pour l’invention des modes, et je ne crois pas en avoir trouvé trois de toute ma vie. — En général, la parure n’est pas mon fait, et j’y ai peu de prétention ».
Lady Louise. « Fi donc ! M. Lovel, que dites-vous là ? Ne savons-nous pas tous que c’est vous qui donnez le ton dans le beau monde ! Je ne connois personne qui se mette mieux que vous ».
M. Lovel. « Vous me confusionnez, madame ; moi, bien mis ! je suis fait quelquefois à ne pas oser me montrer : — ma figure révolte. — Ce matin encore j’ai employé une grosse demi-heure à réfléchir sur l’habit que je mettrois ».
Le capitaine. « Vertu de ma vie, que n’étois-je avec vous ! Je parie que je vous aurois fait aller un peu plus vîte en besogne. Qui diable se met en peine de vos habits » ?
Madame Selwyn. « N’allez pas quereller monsieur sur ce qu’il a réfléchi ; ce n’est pas-là ordinairement son foible ».