Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/329

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa fille avoit part à toutes ses bontés.

Sir John Belmont convient que la lettre que lady Howard lui écrivit, il y a quelque temps, l’embarrassa beaucoup ; il en fit d’abord lecture à la Green, et celle-ci avoue que c’est le plus rude choc qu’elle ait eu à soutenir dans cette affaire ; cependant elle fut assez rusée et assez hardie pour avancer que lady Howard devoit avoir été trompée elle-même. Elle a eu la précaution de faire accroire à mon père, depuis le commencement de cette intrigue, qu’elle avoit enlevé l’enfant à votre insu, monsieur : ainsi, la nouvelle de l’apparition d’une seconde fille de sir Belmont à Berry-Hill, devoit naturellement lui inspirer des soupçons ; le mal est, qu’ils aient été dirigés contre ceux qui ne les méritoient pas ; de-là aussi, la réponse laconique qui a été adressée à lady Howard.

La Green a avoué encore, que depuis le moment où le voyage de la famille en Angleterre a été décidé, elle s’est crue perdue ; qu’il ne lui étoit resté alors d’autre ressource que de pourvoir au plutôt à l’établissement de sa fille ; que, dans cette vue, elle avoit favorisé les assiduités de M. Macartney, persuadée