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LETTRE LXXVI.


Continuation de la lettre d’Évelina.
6 octobre.

Ma lettre d’aujourd’hui sera vraisemblablement la dernière que vous recevrez de Clifton ; je l’écris dans une agitation qui me permet à peine de conduire ma plume.

Je suis descendue assez tard ce matin, et malgré cette précaution, mylord Orville étoit encore seul dans la salle. J’étois un peu décontenancée de me trouver tête-à-tête avec lui, après avoir évité si long-temps une pareille entrevue. Je fus sur le point de quitter d’abord la chambre ; mais le lord me retint. « Si je vous incommode, dit-il, je suis prêt à me retirer ».

« Non, mylord, je n’étois pas venue pour rester ».

« Je m’étois flatté cependant que vous m’accorderiez un moment d’entretien ».