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je ne pus cependant me dispenser décemment de dîner avec eux. Sir Clément fut distrait et mal à son aise pendant le repas : son esprit étoit visiblement à la torture : il me veilloit de près, il épioit également mylord Orville. Je le traitai sans le moindre ménagement, étant décidée d’éviter à l’avenir toute conversation avec lui ; je suis trop irritée pour souffrir plus long-temps ses insultantes assiduités.

Je n’eus pas une seule fois le courage de rencontrer les yeux de mylord Orville : sa vue, et le souvenir de ce qui s’étoit passé, me tint pour ainsi dire en respect ; je redoutois sa sagacité : je n’ai pas quitté madame Selwyn du reste de la journée.

Adieu, mon cher monsieur ; j’attends demain des lettres de votre part ; elles décideront, je pense, de mon départ, soit pour Berry-Hill, ou pour Londres.