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fâché contre elle ? Hélas ! vous attendiez sans doute de meilleurs fruits de votre éducation ; mais soyez sûr du moins que votre élève reconnoît ses torts et qu’elle en rougit ; elle tremble de reparoître sous les yeux de son bienfaiteur, et cependant elle ne connoît d’autre soutien que vous ; elle compte encore sur vous. Mes fautes ne proviennent que de mon imprudence ; et tant que le cœur n’y a point de part, je puis encore espérer mon pardon.




LETTRE LXXI.


Continuation de la lettre d’Évelina.
Clifton-Hill, le 1er octobre.

Je n’ai le temps, mon cher monsieur, que de vous dire deux mots, et de rétracter la promesse renfermée dans ma lettre de ce matin. Mon départ a été différé ; madame Selwyn, à qui j’en ai fait l’ouverture, s’est hautement récriée contre ce projet, et elle m’a déclaré qu’il seroit trop ridicule de quitter Clifton-Hill, avant que d’avoir tiré au clair