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vais vous expliquer en deux mots cette affaire, qui paroît actuellement un peu embrouillée. — Cette dame m’a proposé une seconde danse ; rien ne pouvoit m’être plus agréable : mon intention étoit seulement de vous demander votre consentement : si vous me le donnez, nous serons tous d’accord ».

J’étois indignée. « Non, monsieur, lui dis-je ; il n’y a que votre absence qui puisse nous mettre d’accord ».

« Au nom du ciel ! interrompit madame Mirvan, qui ne put retenir plus long-temps sa surprise, » que veut dire tout ceci ? Étiez-vous déjà engagée ? Mylord Orville a-t-il… ».

« Non, madame, m’écriai-je ; je ne connoissois pas monsieur ; et voilà pourquoi je voulois… je cherchois… je… ».

Accablée de tout ce qui venoit de se passer, je n’eus pas le courage d’achever cette humiliante explication ; les forces me manquèrent, et je ne pus plus retenir mes larmes.

Ils se regardoient tous avec étonnement.

« Qu’avez-vous, ma chère enfant » ? me dit madame Mirvan avec le plus tendre intérêt.