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ner du monde avant que nous soyons habillées » ?

M. Branghton. « Ayez-en honte, paresseuses ; voilà votre tante, la cousine, et M. Dubois, qui vous attendent ; où voulez-vous que je les laisse » ?

Miss Branghton. « Et qui leur a dit de venir si-tôt » ? Je croyois que miss se conformoit aux heures du grand monde, et je ne l’attendois pas encore.

Miss Polly. « Il n’y a qu’à les reconduire dans la boutique ; nous ne serons pas prêtes d’une demi-heure ».

M. Branghton se mit fort en colère, et fit un tapage horrible. Nous n’en fûmes pas moins obligés de redescendre, et de prendre place dans la boutique. Le frère se divertit beaucoup de ce que nous avions attrapé ses sœurs ; il jugea à propos de m’entretenir longuement de leur paresse, et des querelles qu’ils ont souvent ensemble.

Les demoiselles Branghton ayant enfin achevé leur toilette, vinrent nous joindre. Elles eurent un démêlé assez désagréable avec leur père, et elles répondirent très-impertinemment aux reproches justement mérités qu’il leur faisoit. Cette scène amusa beaucoup le frère, ce qui engagea une seconde querelle :