de M. Brown, que je ne trouve pas absolument de mon goût. Qu’en pensez-vous, miss » ?
Je lui fis sentir que je n’étois guère capable de juger du mérite d’un homme que je ne connoissois pas.
« Mais encore, vous pouvez en dire quelque chose ».
« Excusez, je n’aime point à juger sans connoissance de cause ».
« Vous paroît-il bel homme du moins ? Il y a des gens qui soutiennent qu’il est d’une figure agréable ; mais, quant à moi, je l’ai toujours trouvé fort laid. N’êtes-vous pas de mon avis, miss » ?
« Point du tout ; il me semble au contraire qu’il n’est pas mal ».
« Pas mal ! et je l’espère, s’il vous plaît ; en quoi donc auroit-il le malheur de vous déplaire » ?
« En rien au monde ; vous ne m’avez pas comprise ».
« Aussi, seriez-vous bien méchante si vous y trouviez à redire. Biddy dit, à la vérité, que M. Brown est un homme dont on ne dit rien, mais c’est le dépit qui la fait parler. Il faut que vous sachiez qu’elle est furieuse de me voir recherchée avant elle ; mais elle est d’une fierté qui chasse tous les amans, et je