d’avoir découvert les sentiment de madame Duval ; je prendrai mes précautions en conséquence, et je me garderai bien de la suivre hors de ville.
Après ces préliminaires, elle fit à M. Branghton le récit d’une grande partie des événemens qui ont rendu son séjour à Howard-Grove si remarquable. L’aventure du vol, comme vous pensez, ne fut point oubliée. Elle donna lieu à une explication. M. Branghton assura sa tante, que, depuis son départ, M. Dubois n’avoit point quitté Londres ; qu’il étoit logé chez lui, et qu’il n’avoit point été en prison ; que même il ne lui étoit arrivé aucun accident de cette espèce.
Ces informations lui ouvrirent les yeux tout d’un coup, et elle commença à se persuader que toute cette aventure n’étoit qu’un jeu inventé par le capitaine : là-dessus, des emportemens horribles ; elle me fit un millier de questions l’une sur l’autre. Mon embarras étoit visible ; mais sa colère ne lui permit pas d’y faire attention. La vengeance fut son premier cri de guerre, et elle résolut de se rendre dès le lendemain chez un juge de paix, pour intenter procès au capitaine.
M. Branghton ayant dit que sa famille et M. Dubois nous attendoient chez lui,