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gea de conversation, et lui demanda ce qu’il pensoit du cabinet de Cox ?

« Je pense, répondit-il, qu’il ne vaut pas la peine qu’on y pense. Je n’aime point toutes ces fadaises-là ; cela est bon pour des singes, et encore en feroient-ils peut-être la grimace ».

Madame Mirvan demanda à mylord ce qu’il pensoit lui-même de cette collection.

« J’en admire le mécanisme, qui est des plus ingénieux ; c’est dommage seulement qu’on n’en ait pas tiré un meilleur parti : mais le but de tous ces ouvrages est si frivole, si éloigné de toute instruction et de toute utilité, qu’on ne peut s’empêcher, en quittant ce cabinet, de regretter que tant de travail et d’adresse soient si mal employés ».

« Le fait est, répliqua le capitaine, que dans cette grande ville il n’existe pas un seul endroit public excepté la comédie, où un homme, c’est-à-dire, un homme qui mérite effectivement d’en porter le nom ; n’ait à rougir de mettre le nez. L’autre jour, ils m’ont fait aller au Ridotto ; mais je vous proteste qu’on ne m’y reverra pas de si-tôt : j’aimerois autant commander un équipage de matelots français. — Après cela, vous avez