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coutumée, madame, est-il convenable à votre santé ? »

Mylord Orville. « Monsieur Lovel, avec de bons yeux, vous eussiez pu vous épargner cette question ».

M. Lovel. « Ah ! mylord, si la santé étoit toujours ce qui fait le teint des dames ; sans doute mes yeux auroient pu porter un jugement infaillible ; mais… »

Madame Mirvan. « De grâce, monsieur, point de ces mots à double entente : vous pouvez avoir réussi à relever l’éclat du teint de miss Anville, mais vous ne parviendrez pas à le rendre suspect ».

M. Lovel. « Vous me faites tort, madame ; je ne prétends pas dire que le rouge est le seul substitut de la santé ; il y a tant de causes qui produisent le même effet : par exemple, un mouvement de colère, — de fausse honte ; — tout cela ne peut-il pas contribuer à rehausser le teint » ?

Le Capitaine. « Des causes comme celles-là, il faut les chercher chez des personnes qui en sont susceptibles ».

Sir Clément. « La remarque est juste ; le teint naturel n’a rien de commun avec la fougue passagère des passions, ni avec toute autre cause accidentelle ».