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voulez bien me le dire. — Est-il possible que vous soyez venu ici sans le savoir ? Je ne le sais, Madame, que par la voix publique. — Le bruit public, Monsieur, est, je crois, rarement trompeur dans une affaire où il est si facile de s’assurer de la vérité. — Auriez-vous, Madame, des raisons qui vous empêchassent de m’en instruire ? — Non, Monsieur ; mais l’affaire que vous avez à me communiquer ne saurait être fort importante, puisque vous ignorez quelle est la personne à qui vous vous adressez ; il sera donc assez tôt pour nous voir, lorsque vous aurez pris ailleurs des informations à cet égard. — Elle voulut alors se retirer. Je vous prie, Madame, s’écria l’étranger, d’avoir un moment de patience ; il est nécessaire, avant que j’entre en matière, que j’apprène votre nom de vous-même. — Eh bien, Monsieur, repartit-elle, après avoir hésité un instant, j’ai peine à croire que vous soyez entré dans cette maison sans savoir qu’elle appartenait à Cécile Beverley. — Ce nom,