Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui le flattait, au bonheur solide de voir son fils épouser une femme riche et pleine de mérite. Cependant n’oubliez jamais que, si la vanité et la prévention ont causé vos malheurs, le bien et le mal sont si parfaitement balancés dans ce monde, que c’est l’une et l’autre aussi qui les ont terminés : car tout ce que j’ai pu dire à M. Delvile, tous mes raisonnements, toutes mes prières,… et j’ai employé, auprès de lui tout ce qui m’a paru le plus propre à produire quelqu’effet sur son esprit… a été parfaitement inutile, jusqu’au moment où je me suis avisé de lui représenter la honte qui rejaillirait sur lui d’avoir sa belle-fille logée aussi mesquinement, et dans une maison telle que celle-ci. Vous avez tous, selon moi, agi directement contre vos propres intérêts ; mais il y a tout lieu de croire que vous avez éprouvé assez de disgraces pour vous apprendre à vous contenter du nécessaire, et à ne point regretter le superflu que vous avez perdu. Delvile parvint à engager cet excellent homme à rester encore