Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/221

Cette page a été validée par deux contributeurs.

riage. Si le témoignage que je serai toujours prêt de rendre de la pureté de vos mœurs, pouvait les adoucir, je déclare bien solemnellement que je suis très-persuadé qu’elles n’ont jamais reçu la moindre atteinte. »

Delvile envoya par le docteur Lyster cette lettre à son père, dont la fureur, en voyant la perfidie de M. Monckton, fut encore moindre que celle qu’il ressentit du mépris avec lequel il parlait de sa famille. Sa conférence avec le docteur fut longue et pénible, mais décisive. Cet homme pénétrant et affectionné, connaissant son faible, sut s’en prévaloir, et lui fit si bien sentir le tort que la situation présente de Cécile faisait à sa famille, qu’avant qu’il s’en allât, il fut chargé de l’inviter à venir habiter sa maison.

À son retour il trouva Delvile dans la chambre de la malade, où l’un et l’autre attendaient impatiemment le résultat de sa négociation. Le docteur s’empressa de faire connaître à Cécile les ordres dont il était chargé, lui témoignant que M. Del-