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hors de la chaise, retourne en courant d’où elle venait de sortir, et ne s’arrête que lorsqu’elle se trouve à la porte de madame Belfield. Elle y frappa durement. Madame Belfield vint elle-même lui ouvrir : où sont ces messieurs, s’écria-t-elle en entrant ? Mon Dieu ! Mademoiselle, répondit madame Belfield, ils sont sortis — Tous deux sortis ?… Quel chemin ont-ils pris ? — En vérité, Mademoiselle, je ne le sais pas mieux que vous ; mais je crains bien qu’ils ne se quittent pas sans se quereller. — Ô ciel ! s’écria Cécile, qui présageait un nouveau duel. Dites-moi, indiquez-moi le chemin qu’ils ont pris. — Eh bien, Mademoiselle, répondit madame Belfield, pour ne vous rien cacher, je vous prie seulement que mon fils n’en sache rien, les voyant si échauffés, j’ai prié un de nos voisins de les suivre, et d’observer ce qui se passerait.

Cécile lui sut bon gré de cette précaution, et résolut d’attendre le retour de