l’estimait. Sa conduite envers elle-même ne s’était jamais démentie ; le respect qu’il lui avait témoigné, lui avait prouvé qu’elle pouvait en toute sûreté s’adresser à lui : il avait trop de bon sens pour que la grossièreté de sa mère influât sur sa conduite. Il est vrai que la dernière fois qu’elle avait quitté sa maison, elle s’était bien promis de n’y jamais rentrer ; mais les résolutions précipitées sont rarement de durée : elle avait promis à Henriette d’informer sa mère du lieu où elle était, et de la faire consentir à permettre qu’elle ne revînt pas si-tôt chez elle. Il fallait donc voir cette bavarde impitoyable : elle se rendit chez madame Belfield, et envoya son domestique chez madame Hills pour la charger de lui procurer un logement. Sa femme-de-chambre resta dans la chaise, jusqu’à ce qu’on fût de retour.
Après avoir parlé à madame Belfield du séjour de sa fille chez madame Harrel, elle s’adressa à M. Belfield, qui se trouva