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dès le premier ou le second jour après qu’elle serait débarquée en France.

Le désir qu’elle avait d’exécuter ce projet, le lui rendait tous les jours plus agréable. Il paraissait devoir la conduire au seul port où elle pût être en sûreté, au seul asyle convenable, puisque, supposé même que Delvile se trouvât actuellement en Angleterre, il n’aurait pour le moment aucune maison à lui offrir. Rien ne lui paraissait donc plus décent que de résider à Nice auprès de madame Delvile, jusqu’à ce que la volonté du père fût connue, et que le fils fût venu en Angleterre prendre des mesures pour qu’elle y revînt.

Dans la situation où elle se trouvait, elle ne voyait que M. Belfield à qui elle pût demander des conseils. Mais s’adresser à lui avait aussi ses inconvénients ; les calomnies de M. Delvile à son sujet lui faisaient redouter de le voir. Il était cependant homme d’honneur, et de plus, l’ami de Mortimer, qui