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avant la mort du doyen, pour lui dire qu’elle comptait le garder. Il en fut ravi, promit de redoubler de zèle, et de faire tout au monde pour mériter la continuation de ses bontés. Elle dit la même chose à sa femme-de-chambre, qui était aussi un ancien domestique, et celle-ci en fut aussi satisfaite que Ralph l’avait été.

Elle n’oublia point l’ouvreuse de bancs, ni quelques autres pauvres femmes qui vivaient de ses libéralités ; elle leur dit qu’elles ne devaient plus compter pour quelque temps sur les mêmes secours, mais qu’elle espérait pouvoir bientôt être en état de leur être utile.

Elle quitta sa maison, le cœur navré, et avec beaucoup d’inquiétude.

La nouvelle de son départ s’étant répandue dans les environs, causa la plus vive consternation à tous les pauvres du voisinage, sur-tout aux plus indigents de ses tenanciers, et le chemin fut bientôt bordé de femmes et