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aimé habiter la maison de la pauvre ouvreuse de bancs, qui subsistait en partie de ses charités, que le plus bel appartement du château de Delvile, tant qu’il appartiendrait au maître actuel.

Dans cette situation, elle n’avait pas la liberté de consulter son inclination : l’honneur de Delvile exigeait qu’elle évitât toute espèce d’éclat, et elle savait que rien ne lui ferait plus de plaisir que les attentions qu’elle aurait pour son père ; c’est pourquoi elle lui écrivit la lettre suivante, qu’elle envoya par un exprès.


À l’honorable Compton Delvile.
Le 29 Avril 1780.
Monsieur,

« Je me garderais bien de vous prier, même par lettre, de vous occuper de moi, si je ne croyais dans cette occasion, que ce que je dois à votre