Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.

reçut pourtant la consolation qu’il desirait le plus, la conviction de son innocence.

Les louanges et les remerciements les plus sincères suivirent ces éclaircissements ; et pour satisfaire ensuite à sa prière, il lui apprit à son tour les diverses circonstances qui lui avaient fait obtenir la permission de lui rendre cette visite. Il avait d’abord pensé à voyager hors du royaume : mais la maladie de sa mère s’était opposée à ce dessein ; et n’étant point encore mieux aux approches de l’hiver, il avait remis son départ au printemps. Elle était résolue, si son état le lui permettait, d’aller passer quelque temps dans les provinces méridionales de la France, dont elle imaginait que le climat pourrait contribuer à la rétablir ; et alors il comptait l’y conduire. Mais pendant qu’il donnait ses soins à sa mère, le plan qu’il venait de lui proposer s’arrangeait dans sa tête ; il sentait qu’il serait plus heureux avec miss Beverley sans fortune, qu’avec le plus riche parti du