dont cette vie est semée, elle cherchait à adoucir l’amertume de ses chagrins, et à calmer l’agitation de son cœur oppressé.
Le lendemain lui procura un peu de consolation. Madame Charlton, à peu près rétablie, fut en état de descendre, et Cécile eut du moins la satisfaction de voir se terminer heureusement une maladie dont elle avait cru être la cause. Elle l’avait soignée avec tout le soin possible, et s’efforçait de paraître satisfaite, espérant qu’en continuant de prendre sur soi, cette apparence se changerait bientôt en réalité. Madame Charlton se retira de bonne heure, et Cécile, la suivit dans sa chambre. Tandis qu’elles étaient ensemble, on vint l’avertir que M. Monckton était dans la salle.
L’esprit occupé des tristes événements qui s’étaient succédés depuis leur séparation, et craignant ses questions relativement aux disgrâces qu’il lui avait presque prédites, elle entendit avec peine qu’on l’annonçait, et alla le recevoir avec beaucoup de confusion : tout la manifestait ; il en triom-