plus satisfait, s’écria tout-à-coup, c’est
M. Delvile ! et s’avança en courant pour
le recevoir. Il les avait jointes, et d’un
ton qui annonçait son trouble, et combien
il était pressé, il les salua toutes
trois très-respectueusement. Cécile,
ayant repris ses sens, lui rendit son salut,
sans rien dire, et continuant à s’appuyer
sur le bras de madame Harrel,
regagna sa maison au plus vite. La promesse
solemnelle qu’elle avait faite à madame
Delvile fut la première chose à laquelle
elle songea, et sa surprise fit bientôt
place à son mécontentement, de ce
qu’il avait osé, sans l’en prévenir, la
forcer à y manquer par une entrevue
qu’il lui était impossible d’éviter.
Dans l’instant où elles arrivaient à la maison, on vint avertir qu’on avait servi. Delvile s’approcha alors de Cécile, et lui dit : puis-je avoir l’honneur de vous parler un moment, avant ou après votre dîné ? J’ai des affaires, monsieur, répondit-elle, quoique pouvant à peine parler, qui m’occuperont toute la jour-