Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelles j’espère que vous voudrez bien répondre ; mais elles seront assez claires pour que vous n’ayez aucune peine à les concevoir. Ainsi tous les préambules de pure civilité sont parfaitement inutiles. — Eh bien, monsieur, reprit madame Belfield, sans faire attention à ce pompeux étalage, puisque vous entendez faire un secret de votre nom…

Il en est peu, je crois, madame, s’écria-t-il avec hauteur, qui soit moins secret que le mien : au contraire, cette maison-ci est du petit nombre de celles de cette ville où ma présence seule ne suffit pas pour l’annoncer. Il ne fait pourtant rien à l’affaire dont il est question, et vous aurez la complaisance de vous contenter de l’assurance que je vous donne, que si l’on vous voyait vous entretenir avec moi, vous n’auriez pas à en rougir. Madame Belfield subjuguée, sans savoir pourtant précisément pourquoi, ni comment, se borna à lui répondre qu’il était le bien venu, et le pria de s’asseoir. Je vous prie de m’en dispenser,