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dois faire, et je sens que je serai au désespoir, si ma chère miss Beverley part sans que je puisse lui dire adieu.

» Je suis, mademoiselle, avec le plus profond respect,

Votre très-humble servante,
Henriette Belfield.


Cette façon ingénieuse de lui témoigner son envie de la voir, jointe à ce qu’elle lui disait qu’elle la trouverait seule, engagea Cécile à se rendre aussitôt chez elle. Henriette a beaucoup de choses à me dire ; elle veut m’ouvrir son cœur ; car nous n’avons plus rien à redouter l’une de l’autre. Cette confidence soulagera ses peines. Oh ! que n’ai-je moi-même une tendre amie à qui pouvoir me confier ! Qu’Henriette est plus heureuse ! Moins esclave de sa vanité, moins jalouse de sa dignité, ses chagrins peuvent être déposés dans le sein de l’amitié…