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désespérer ! Et sortant précipitamment de l’église, il courut la chercher.

Le ministre et M. Singleton, qui, jusqu’alors, s’étaient contentés d’être simples spectateurs, et n’avaient encore manifesté que leur surprise, crurent devoir offrir leurs services à Cécile. Elle les refusa pour elle-même, mais les accepta avec reconnaissance pour madame Charlton qui, extrêmement frappée de tout ce qui s’était passé, en avait presqu’entièrement perdu ses forces. Monsieur Singleton proposa d’envoyer chercher une voiture : elle y consentit, et ils attendirent à l’entrée de l’église, qu’elle fût arrivée.

Le ministre fit appeler la personne qui ouvrait les bancs, et lui demanda si elle avait quelque connaissance de la femme qui avait commis ce scandale, qui elle était, et comment elle s’était trouvée là. Elle répondit qu’elle ne savait absolument point qui elle pouvait être ; qu’elle était venue assister aux prières du matin ; et qu’après le service, elle s’était vraisemblablement cachée dans un des bancs fer-