Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ses regards qu’elle ne manquait jamais de fixer sur la porte toutes les fois qu’elle s’ouvrait, témoignassent l’espérance ou la crainte qu’elle avait que ce ne fût lui qui entrait. Cécile aurait voulu l’informer de ce qu’il était devenu ; mais elle redoutait de prononcer son nom.

L’arrivée du docteur Lyster lui fut fort agréable ; c’était sur lui qu’elle fondait toutes ses espérances pour la guérison de madame Delvile. Il la fit prier de descendre, pour s’informer s’il était attendu ; et apprenant que non, il la chargea de l’annoncer, craignant dans cette circonstance, que la plus petite émotion ne fût dangereuse. Elle remonta, et dit : votre médecin de confiance, madame, le docteur Lyster est arrivé, et je suis enchantée qu’il puisse vous donner ses soins. Le docteur Lyster ! s’écria-t-elle ; qui l’a envoyé chercher ? Je crois….. j’imagine….. que c’est M. Delvile qui y a été lui-même. Mon fils ?… Serait-il donc ici ? Non… Au moment où il vous a quittée, il est allé chez le docteur