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sement commencé, et par-là, vous serez délivrée de cette persécution.

Non, madame, il ne faut point qu’elle continue ! s’écria Delvile. Si elle daigne encore avoir quelque bonté pour moi, je ne souffrirai point qu’elle pousse plus loin… Pardonnez ; pardonnez, Cécile : votre trop de délicatesse détruit non-seulement ma félicité, mais la vôtre même. Je vous conjure encore une fois de m’écouter ; et après cela, si de votre propre mouvement, et sans y être forcée, vous renoncez à moi, je ne vous tourmenterai plus, je cesserai de m’opposer à vos volontés. Cécile honteuse se tut, et il continua : tout ce qui s’est passé entre nous, les promesses que je vous ai faites de fidélité, de constance et d’amour, le consentement que vous m’avez donné, et l’assurance que vous seriez à moi, le contrat qui a été dressé relativement à la disposition de vos biens, et l’honneur que vous m’avez fait en consentant que je vous conduise à l’autel… toutes ces circonstances sont déjà connues de tant de